SALON DU LIVRE 01 - Page 5
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A DEGUSTER SANS MODERATION
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CO'THE CAFE
Le Salon fonctionne en partie avec des mécènes, qui croient en la littérature sous toutes ses formes.
Ainsi, "Co'Thé Café", de Bourg en Bresse, sera là pour vous régaler de son remarquable café que Guillemette Quenaud et sa maman vont elles-mêmes tester dans des entreprises et coopératives équitables de par le monde, où les producteurs ne sont pas pris pour de vulgaires fournisseurs qu'on peut "étrangler" à souhait.Voir l'album qui lui est consacré
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LA LISTE DES AUTEURS A EVOLUE, CERTAINS SE SONT DESISTES, REMPLACES PAR D'AUTRES
AUTEURS PRÉSENTS LE 14 OCTOBRE
Liste remise à jour au 1er octobre
Dans les jours qui viennent, nous donnerons, inclus dans cette liste, un trombinoscope, pour ne pas vous tromper quand vous les verrez...
ALIX Cécile – th
ANGELLE Maria
ANGLEDROIT Cicéron
ARCANGE Carol
ARNOUX Sylvie
BAGANDA Sakho + GRAD)
BAILLENCOURT et DZET
BECUZZI Colette - 7e
BEDIN Lionel (Livres du monde)
BELEY Michèle
BEVAND Roger
BIELER Michel
BLANC Séverine - 7e
BLANCHUT Fabienne - th
BLONDELON Alain / DOMPIERRE Stayly
BONNIER Georgette - thot
BOULAGNON Lucie
BOUSSOUAR Hélène
BOUTALEB Mô
BOXBERGER Pierre
BRAGARD Dominique
BREMENT Floriane
BRUYAS Jacques (président UERA)
CHAPELON Françoise
COLTICE Bernadette
COMMUNOD Raymond
COULEUR Corbeau
CULAT Agnès
D'ARCY Thierry
DEGAL Audrey
DEPARIS Olivier
DI PIAZZA Gaétane - 7e
DIDIERLAURENT Jean Paul - th
DUMONT Lucile
DUPUY Damien
FABRY Eugène
FERRARIS Robert
FETIS Jean Pierre - 7e
FEUZ Nicolas - th
FUENTES Roland
GALLIOT Gilles
GARIN Roland
GARNIER Marie
GIDROL Daniel
GRANGER Henri
GROS Alain
HUGH Nathalie - CAMUT Jérôme - th
KOLCHAK
KOUTEKISSA Marc
LAFONT Elisabeth
LAINE Gilbert
LAPIERRE Michel
LEDIG Agnès - th
LEQUIEN Alain
LEVY Sylvie
LOMBARD Nathalie
LOPEZ Mélody - thot
LORIA Mario-Enzo
MANGIN Eric
MARTIN Dominique
MASSE Xavier
MAUSSERVEY Dominique
MEBTOUCHE Ali
MELKA Brigitte - 7e
MENU Marc - th
MORIZE Jacques
MOROT-GAUDRY Bernard
OLLIVIER Vincent - th
PAGNEUX Annie
PERSONENI Claude
PETIT-GABON Martine
PINGAULT Gaëlle - th
PLATARETS Martine
QUINTARD Anne Marie
RAIMOND Denise
RAVOYARD Alain
RAY Yves
REVELLI Maurice
RIGOT-MULLER Hervé
ROBJAK
ROCHEMAURE Isabelle / GARABEDIAN Fabrice
ROMANELLI Claude
RYON Katia
RUIZ Gavin's Clements - th
SERVANT Jean-Nicolas
SUBREVILLE Patrick
THEVENOT Lorène
TRIBAUDEAU Philippe
TRICOT-REYNAUD Antonia
TRONTIN Pierre
VESIN-CHERIF Aïcha
VIALAT Jacques - thot
VICTORAIN Martian
VIEL-GLOTOFF Robert
VINCENT Joëlle
WEIGEL Henri
(notes: les auteurs identifiés par "th" seront sur le stand de la Librairie du Théâtre ; ceux par "7e" sur le stand des éditions 7écrit ; ceux par "thot", sur le stand des éditions Thot)
Organismes, Maisons d’édition
1-7ECRIT EDITIONS
1-AMIS DU SOUGEY
1-Artisans du monde
1-Chroniques de BRESSE
1-Dombes
1-ED Pont du Change
1-Editions REINES DE CŒUR
1-Généalogie
1-Memoire de Cras
1-Memoire de l'Ain
1-Patrimoine pays de l'Ain
1-Société d’Emulation de l’Ain
1-Th Librairie du théâtre
1-THOT Editions
1-UERA
1-VIE SENIOR
1-VISA JEUX
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ATTENTION : INSCRIPTIONS CLOSES POUR 2018
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L'AFFICHE DEFINITIVE DU SALON 2018
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CONCOURS DE NOUVELLES 2018
CONCOURS DE NOUVELLES 2018
Prix de la Nouvelle Littéraire du Salon du Livre des Pays de l’Ain.
RÈGLEMENT
Article 1 :
Le Salon du Livre des Pays de l’Ain organise un Concours de Nouvelles Littéraires, ouvert à toute personne dès 16 ans, écrivant en langue française, de toute nationalité. Pour les mineurs, joindre une autorisation parentale à participer, sur feuillet libre à insérer dans l'enveloppe.
Article 2 :
POUR CE NEUVIÈME CONCOURS, LE THÈME EST "Une histoire noire, bien noire" originale et si possible très sombre … Tous les textes sur ce thème (assez large pour tous les goûts) seront acceptés (sauf les textes portant atteinte aux personnes ou dégradant pour qui que ce soit, ou se faisant l'apologie de faits de sinistre mémoire, appelant à la haine, enfin d'un quelconque prosélytisme).Le jury sera seul juge en la matière, et sera INTRAITABLE.
La nouvelle devra porter sur une histoire avec du suspense, un fil conducteur, des personnages (PLUS ou moins sympathiques) et une intrigue intéressante. Le but du « jeu » est de scotcher les jurés dans leurs sièges !!!
Le thème est assez large pour avoir un panel de textes intéressants. Cela peut même être l'occasion de tous les mystères, de tous les coups tordus, de tous les non dits... Du glauque, du « caché », du « moche », du « déstabilisant » !
Article 3 :
Les manuscrits déposés au titre du concours seront inédits, MAIS ils peuvent néanmoins participer à d’autres concours.
Ils seront imprimés, paginés : ils comporteront 3 pages minimum et 6 pages maximum, de format A4, non pliées, et non agrafées, à raison de 2500 signes/page (soit environ 30 à 40 lignes/page Corps 12, police Times new roman (soit un maximum de 15000 signes au total). Indiquer le nombre de signes en fin de nouvelle.A noter qu’une nouvelle plus courte peut être excellente et percutante !
Le nom, l'adresse, l'adresse mail, le téléphone, la date de naissance et la profession de l'auteur(e) doivent figurer sur une fiche d'inscription (voir ci-dessous) sur laquelle sera indiqué le titre de la nouvelle. Cette fiche sera insérée dans une enveloppe anonyme indiquant seulement : « Concours Salon d’ATTIGNAT 2018 + titre de la nouvelle». Éventuellement, ajouter l'autorisation parentale de participation pour les auteurs mineurs ("Je soussigné(e) ____ , représentant légal de ___, l'autorise à participer au concours de nouvelles 2018 du Salon du Livre d'Attignat. Fait le __ à __, Signature").
Elle sera ouverte par le jury après les délibérations des jurés, une fois le classement établi.
Chaque manuscrit doit porter le titre de la nouvelle (sans l'identité du candidat, ni aucun signe distinctif, sous peine d’être écarté). Chaque auteur peut envoyer autant d’œuvres différentes qu'il le désire.
Article 4 :
Les nouvelles doivent parvenir en 1 seul exemplaire non plié, non agrafé , dès la mise en ligne du règlement sur le site du Salon, et au plus tard le 10 JUIN 2018, le cachet de la poste faisant foi, à :
CONCOURS DE NOUVELLES du SALON DU LIVRE DES PAYS DE L’AIN,à l’attention de: R. Ferraris , 309 C Chemin du Château de CRANGEAT - 01340 ATTIGNAT
Les jurés apprécient de ne pas tout lire dans un temps trop court, donc pensez à envoyer vos textes dès qu'ils sont prêts, avant juin.
Article 5 :
Pour participation aux frais de duplication pour chaque juré, d'organisation et de gestion, les candidats devront joindre obligatoirement le montant de 9,- € par œuvre présentée (par chèque à l'ordre de « Sou des écoles - Salon du Livre")ATTENTION : PAS DE CHÈQUE LIBELLE A MON NOM !
Article 6 :
Le Jury écartera toute œuvre faisant preuve de prosélytisme (politique, religieux ou philosophique), ou outrageant la morale et les « bonnes mœurs ». Ce Jury est composé de personnalités culturelles et artistiques de la région « BRESSE » et de représentants du Salon du Livre. Il sera attentif à l’intrigue, à la qualité de l’écriture, ainsi qu’à la présentation de l’œuvre. La notation sera faite en référence à une grille de notation identique pour chaque juré ; puis les notes obtenues seront additionnées, de façon à avoir un total permettant de départager les concourants.
Les délibérations du Jury sont confidentielles, ses décisions sont souveraines, non communicables, et sans appel.Article 7 : Le Jury décernera :
- Un premier Prix : Le Grand Prix du Salon du Livre des Pays de l’Ain, remis par le Conseil Départemental de l’Ain.
L'auteur de la nouvelle gagnante reçoit un chèque d'un montant de 400 € (et un diplôme).
- Un deuxième Prix : Le Prix du Château de Salvert.
L'auteur de la nouvelle concernée reçoit un prix de 200 € (et un diplôme), de la ville d’ATTIGNAT, remis par M. le Maire d’Attignat.
- Un troisième Prix : Le Prix Spécial du Jury.
L'auteur de la nouvelle concernée reçoit un chèque de 100 € (et un diplôme).
- du quatrième au cinquième : l’auteur reçoit un chèque de 40 € et un diplôme.
En outre, un prix sera décerné au premier « jeune auteur » de moins de 25 ans dans le classement final (ce prix, de 40€, peut se cumuler avec un de ceux définis ci-dessus), sauf si son "rang" est éloigné de plus de 30 places du premier.
Les 10 lauréats seront invités au Salon, une table sera mise à disposition de chacun pour leurs ouvrages déjà publiés (si c’est le cas), s'ils le désirent. Le repas leur sera offert. Les autres participants pourront participer au Salon selon les modalités en ligne sur le site.
A l'issue du concours, aucun manuscrit ne sera retourné à son auteur. Tous les exemplaires seront détruits.
Les 5 nouvelles classées par le jury (plus celle du premier « jeune auteur ») feront l’objet d’une impression pour le Salon 2018, ainsi que le « Coup de Cœur » éventuel de chaque juré. Leurs auteurs s’engagent à ne pas réclamer de droits sur cette publication, qui permettra, entre autres, de garder l’accès gratuit au Salon pour tous les visiteurs. Ils recevront chacun 1 exemplaires du recueil.
Article 8 :
Les récompenses seront décernées le jour du Salon, en fin de matinée.De plus, la nouvelle lauréate sera publiée dans le magazine « TELE-ZAPPING », partenaire du Salon du Livre,
qui sera distribué dans le bassin de Bourg en Bresse au cours de la semaine suivante,
à 50 000 exemplaires, directement dans les boîtes aux lettres, ET/OU en avant-première au cours du Salon.
(l’auteur-e ne sera pas rétribué-e pour cette publication, ni sous forme de numéraire,
ni sous forme de quelque contrat que ce soit, à part le prix attribué par le jury du concours)
Après la remise des prix, les résultats (identité des Lauréats et nombre d’inscrits) seront publiés sur le site permanent du Salon ( http://salondulivre01.hautetfort.com ), ainsi que la page Facebook Les nouvelles primées seront également disponibles à la lecture à partir de ce site, dès le dimanche 12 heures (là aussi sans rétribution).
Article 9 :
- Les manuscrits ne sont pas restitués, l’auteur étant toujours présumé en avoir conservé copie.
- Le fait de participer au concours implique l’acceptation pleine et entière des clauses de son règlement et des décisions du Jury dont les délibérations seront sans appel. Aucun recours fondé sur ses modalités, les conditions de son déroulement ou ses résultats, ne sera admis.
- La participation au concours est interdite aux membres du Jury et aux proches des sponsors.
________________________________________________________________________________________________Engagement, à joindre à l’envoi de la nouvelle (dans l’enveloppe cachetée).
Je, soussigné(e)________________________________________________________________________
Adresse :_______________________________________________________________________________
_______________________________________________________________________________________
Date de Naissance : ________________________________________________________________
N° de téléphone : __________________________________________________________________
Profession : ______________________________________________________________________
e-mail (obligatoire) :________________________________ @ _________________________
déclare concourir au « CONCOURS DE NOUVELLES 2018 DU SALON DU LIVRE DES PAYS DE L’AIN » ,et approuve par la présente les termes du règlement de ce concours.
Nouvelle et règlement de participation joints au présent envoi.
Je certifie que la nouvelle que je présente est inédite, n’est pas une adaptation d’une œuvre existante.
Je prends note que si je suis le gagnant du concours, ma nouvelle sera publiée dans « TELE-ZAPPING »,
et qu’elle sera éditée dans un recueil pour le Salon, sans droits d’auteur quelconques, ni contrat d’édition.
Fait à _________________________, le _____________________________
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EN ROUTE POUR LE SALON 2018
INSCRIPTION AU SALON DU LIVRE D’ATTIGNAT DU 14 OCTOBRE 2018
LITTERATURE GENERALE et JEUNESSE /- POLAR / THRILLER
BULLETIN d'INSCRIPTION
(Salon du Livre d'ATTIGNAT Dimanche 14 octobre 2018)
A renvoyer à : "R. FERRARIS, 309 C Chemin du Château de Crangeat, 01340 ATTIGNAT"
De plus, faites-nous parvenir en même temps (par mail) une petite bio et les présentations de vos ouvrages, de façon à préparer une communication à destination de notre site, et surtout de la PRESSE. ( au format .doc ou .jpeg )
Nom : _____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Adresse : ______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Adresse MAIL (obligatoire) : _____________________________________________________________________________________ @ __________________________________________________________
Page FACEBOOK : ____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
Si vous devez passer par un libraire, contactez-nous. Idem si c’est votre éditeur qui gère.
--- participera au Salon du Livre des Pays de l'AIN, à ATTIGNAT, le 14 octobre 2018, comme :
________ auteur de polar ou thriller; ___________ autre auteur.
--- réserve par la présente _____ table(s) d'exposition (1m X 0.80m) au prix de 13 € la table, soit la
somme de 13 € x ______ tables = _______ € que je règle obligatoirement par chèque joint :
(à l’ordre de: "Sou des Écoles, salon du livre" (exclusivement)).
– prendra son repas sur place, au prix de 15 €
Nombre de personnes pour le déjeuner : Soit la somme de : 15 € x _____ = ______ €,
(ATTENTION : règlement à effectuer sur place le jour du Salon, au bar).
Attention, tout repas non réservé ne pourra être pris, ceci pour une bonne organisation évitant le gaspillage.
Fait à ____________________, le _______________________ . Signature :
Pour tous renseignements complémentaires : 04.74.30.96.21 Mail : robertferraris@sfr.fr
(il est bien entendu évident que nous rembourserons tout auteur empêché au dernier moment de venir au Salon pour circonstances personnelles ; aucun remboursement en cas de non avertissement avant la tenue du salon)
Installation dès 7 heures le dimanche matin ; Café et croissants offerts pour les auteurs présents.
Si vous n’êtes pas auteur (e) de polar, nous pouvons bien entendu vous accueillir, Seule la moitié du Salon sera dédiée au Polar ou au thriller.
Site du Salon : http://salondulivre01.hautetfort.com
Facebook : https://www.facebook.com/salonlivre01/
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Album du Salon 2017
Il suffit de cliquer sur l'album dans la colonne de gauche pour quelques photos de cette saison 19 ! ! !
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Et le Premier prix est attribué à...
Grand Prix du Salon 2017 de la Nouvelle policière :Décerné par Monsieur le représentant du Conseil Départemental de l’AinMadame Audrey DEGAL : « Assassinats à la carte »________________________________Assassinats à la carteIl était très tard lorsque Barbara quitta le restaurant. Le froid était piquant. La porte se referma derrière elle et, à travers les baies vitrées donnant sur la rue, elle fit signe à ses amis encore attablés. Ils savouraient un dernier verre. Sur leurs lèvres elle put lire « sois prudente, à demain ! ». Mais ce genre de remarque néglige l’importance du destin !La nuit, particulièrement noire, pactisait depuis des jours avec un épais brouillard que le plus affûté des couteaux n’aurait pu couper. La morsure glaciale du vent s’amusait à griffer les visages des rares passants qui osaient encore s’aventurer dans les ruelles. Les lampadaires, rangés au garde à vous, même s’ils ne surveillaient rien, renvoyaient de sordides lumières d’un orange blafard rongé par la brume ambiante. On n’y voyait pas à trois mètres.La jeune femme glissa les mains dans ses poches, serra la ceinture de son manteau de cachemire et accéléra le pas pour regagner sa voiture. La rue était déserte. Elle avait l’impression de traverser un cimetière à la nuit tombée même s’il n’y avait pas de tombes. Le parking Saint Jean, situé sur les quais de Saône, n’était pas loin mais elle n’aimait pas s’éterniser dans le vieux Lyon si inquiétant à cette heure-là. L’œil aux aguets, l’oreille attentive, elle avait hâte de rentrer.Barbara marchait précautionneusement, s’efforçant de ne pas faire claquer ses hauts talons sur les pavés que l’humidité rampante rendait glissants. Des myriades de volets fermés semblaient l’épier, comme autant d’yeux malveillants. Encore quelques mètres et elle tournerait à gauche, quelques mètres qui lui paraissaient une éternité !Soudain un bruit. Une lutte. Des voix étouffées. Barbara n’avait pas encore bifurqué mais elle s’arrêta net. Elle allait détaler quand elle aperçut une forme s’effondrer sur le trottoir. Elle voulut crier mais ses mains, comme des entités autonomes, se plaquèrent sur sa bouche. Elle recula et se terrera sous une porte cochère. Faire silence ! Attendre ! L’être tombé au sol rampa, laissant derrière lui une large traînée brunâtre. Barbara le discernait à peine mais elle l’entendit gémir. Inconsciemment, elle retenait sa respiration tandis que son sang battait la chamade dans ses tempes. Une silhouette inquiétante s’avança, déchirant l’épais brouillard qui enveloppait la scène. Elle s’immobilisa auprès de l’individu à terre qui redressa la tête. Il implora la pitié de son bourreau avant de s’effondrer dans l’eau croupie du caniveau. En guise de réponse, l’autre l’empoigna et le traîna sur le trottoir jusqu’à l’angle d’une bâtisse derrière laquelle tous deux disparurent.Terrorisée, Barbara, n’osait pas sortir de sa cachette. Finalement, comme aucun bruit ne lui parvenait plus, elle ôta ses chaussures et se mit à courir, pieds nus, pour s’éloigner de la scène. Elle s’empara de son téléphone pour appeler de l’aide.― Arthur ? C’est Barbara. C’est horrible ! Je viens d’assister à un meurtre.― Un meurtre ? Dis-moi où tu es, j’appelle la police !Quand l’inspecteur Léo Tissier arriva au croisement des rues du Bœuf et de la Bombarde, les amis de la jeune femme étaient déjà sur place, essayant de la réconforter.― Barbara Torin ? Est-ce que je peux vous parler ?Elle posa sur le blouson de cuir du policier puis sur son visage, des yeux hagards qui espéraient plus de réponses qu’ils n’avaient à en donner. Un café chaud la réconforta et peu à peu, rassurée, elle recouvra ses esprits :― C’est un homme ou une femme ? demanda-t-elle.― C’est vrai que d’ici c’est difficile à voir avec ce fichu brouillard mais c’est une femme. Enfin c’était. Elle est morte !Un brigadier trop zélé se permit d’ajouter :― On l’a éventrée puis pendue à la façade d’une boutique avec un croc de boucher. Elle était encore vivante quand l’assassin lui a sorti les tripes.Sous l’assaut de ces précisions macabres, la jeune femme crut défaillir. Tissier dut l’agripper par le bras pour la retenir. Il plongea son regard dans ses yeux noirs et fut aussitôt subjugué. Elle ressemblait à s’y méprendre à Monica Bellucci, l’accent en moins. Il résista à la tentation de lui demander un autographe mais il se retrancha derrière d’autres mots :― Désolé, il n’aurait pas dû vous dire tout ça. Oubliez ! Dites-moi…À sa demande, Barbara lui décrivit ce qu’elle avait vu et peu après, elle confiait les clés de sa voiture à Arthur tandis qu’elle s’engouffrait dans le véhicule de la police.― Je suis obligé de vous garder encore un moment, « Monica », faillit dire Tissier assis au volant. J’ai d’autres questions. Je vous reconduirai moi-même chez vous ensuite.Quelques heures plus tard, lorsqu’il la laissa devant la porte de son appartement, l’inspecteur se voulut rassurant :― Je sais à quel point être le témoin d’un meurtre peut être difficile mais dites-vous que vous avez eu beaucoup de chance ce soir. Un instant plus tôt, ça aurait pu être vous ! Prenez ma carte et si vous avez peur ou si vous pensez avoir oublié quelque chose, n’hésitez pas, appelez-moi !Barbara prit la carte et verrouilla sa porte. Elle ne fermerait pas l’œil du reste de la nuit.Au commissariat, 15 rue des anges, dans le 5ème arrondissement, comme chaque matin, les enquêteurs faisaient le point sur l’avancée des investigations en matière criminelle.― Bon, nous avons deux meurtres sur les bras, résuma Tissier. Deux femmes retrouvées rue du Bœuf : une éventrée il y a deux jours et l’autre noyée la semaine dernière dans le local d’un maraîcher, aux halles, puis déplacée. Questions : Y a-t-il un lien entre ces meurtres ? Si oui, quel est le mobile du tueur ?― Deux femmes, c’est un point commun mais ça peut être aussi le fait du hasard ! Et ta Monica Bellucci ne t’a rien appris de plus ?Tissier avait évoqué avec ses collègues la ressemblance de son témoin. Il avait revu Barbara au cours des deux jours écoulés et ils avaient pris un café ensemble. Elle lui plaisait.― Elle a vu le tueur traîner sa victime après l’avoir frappée sauvagement, à plusieurs reprises. Le sang sur le trottoir et les bouts d’intestins disséminés l’attestent. Tuer semble secondaire pour l’assassin. Faire souffrir ses victimes est primordial. Il est déterminé !― Ouais, remarqua un collègue mais pourquoi a-t-il changé de mode opératoire et pourquoi a-t-il déplacé le corps de celle qu’il a noyée ?― Noyée qui a aussi agonisé pendant des heures d’après le légiste, souligna Tissier. Le dispositif laissé aux halles, par le tueur, le prouve : la planche inclinée, l’entonnoir… Si les procédés sont différents, j’ai le sentiment que ces meurtres sont liés. Le tueur va encore frapper !― Oui mais où ?― Où et quand ? ajouta l’inspecteur. Je parierai pour la rue du Bœuf mais où exactement ? Je ne sais pas. Par contre quand ? J’ai ma petite idée. Il agit la nuit et le légiste affirme que la noyée est morte entre 23 heures et deux heures du matin, comme la seconde victime.Tissier assis au bord de son bureau se frottait le menton, l’air dubitatif. Il fixait la carte de Lyon affichée au mur. Les homicides étaient matérialisés à l’aide de petits pics différenciés par des chapeaux de couleur différente. Deux picots rouges correspondaient aux crimes qu’il avait en charge. Les autres couleurs relevaient d’affaires plus anciennes, non résolues ou suivies par d’autres enquêteurs.― Je veux donc qu’on surveille le quartier et plus particulièrement les femmes, discrètement, pour ne pas affoler les habitants.Les nuits suivantes, des hommes en civil arpentèrent les pavés. Chaque soir le froid et le brouillard frappaient mais pas le tueur. Compression de budget et absence de récidive : le commissaire finit par relâcher la surveillance. La dernière nuit, ils n’étaient plus que deux policiers, postés aux extrémités la rue du Bœuf. La visibilité était particulièrement réduite : des ampoules des réverbères avaient claqué.L’officier de police Marc Dantin brûlait d’envie d’allumer une cigarette. Il était transi. Depuis des heures, le manque de tabac et l’immobilité due à la planque le rendaient nerveux. Au loin, un clocher égrena les douze coups de minuit. Une porte claqua. Un couvercle tomba et roula au sol avant de s’arrêter. Des plaintes rauques ressemblant à des cris d’enfants s’élevèrent dans l’obscurité. Des chats se battaient pour des résidus de poubelles et leurs feulements inquiétants déchiraient le silence. Puis le calme revint, plus pesant que jamais. À cinq heures, Dantin et son collègue abandonnèrent leur poste. Le tueur devait se méfier.Tôt le matin, sur le bureau de Tissier, un ordre griffonné par le commissaire lui demandait de se rendre chez le fromager de la rue du Bœuf. Son échoppe demeurait fermée sans raison depuis plusieurs jours. Des clients inquiets l’avaient signalé.Un serrurier vint à bout de la porte mais pas de l’odeur pestilentielle qui se dégagea à l’ouverture. Un homme d’une cinquantaine d’années gisait au sol.― Étranglé avec un fil d’acier, fit Tissier en observant le corps et l’arme qui pendait encore autour du cou.Le visage bleui, la langue pendante, les yeux révulsés, la victime était tombée de tout son poids au sol. Ses poignets étaient attachés dans le dos et son crâne ouvert avait dû heurter le rebord d’un comptoir.― Le tueur lui a patiemment coupé les doigts les uns après les autres et il était encore vivant, précisa le légiste.Plus tard, salle de débriefing, rue des anges.― Bon sang, hurla Tissier devant ses hommes. Ça fait trois meurtres ! Après les deux femmes, c’est un homme maintenant. Merde ! Le tueur nous nargue et a encore frappé malgré notre surveillance !Il planta nerveusement un picot rouge de plus sur la carte. Il récapitula ensuite scrupuleusement les faits à ses hommes ce qui permit de faire émerger un nouvel indice jusque-là inaperçu :― Six et rue du Bœuf : voilà ce qui lie ces meurtres. Tous tués à six jours d’intervalle. Donc dans six jours, je veux toute l’équipe dans le secteur, prête à arrêter ce malade. Entre temps, interrogez les voisins, les passants, tout le monde. Il y a bien quelqu’un qui a vu ou entendu quelque chose !La piste du serial killer se précisait mais le mobile échappait toujours à la sagacité de l’inspecteur. Le tueur connaissait parfaitement son territoire de chasse et n’assassinait pas au hasard. Les lieux étaient sous étroite surveillance mais, six nuits plus tard, dans le commissariat, le téléphone sonna à plusieurs reprises pour signaler des cris, rue de la Bombarde.Quand Tissier arriva à l’endroit indiqué, il était trop tard. Le cadavre encore chaud d’un homme l’attendait.― Je ne souhaite pas une telle mort même à mon pire ennemi, fit le légiste après les contrôles d’usage.La victime, était assise dans un fauteuil, légèrement basculé en arrière. Elle serrait encore entre ses dents un entonnoir à piston dans lequel l’assassin avait fait couler du chocolat brûlant.― Il est mort asphyxié après avoir été ébouillanté de l’intérieur ! Une mort atroce !Tissier imprima violemment son poing dans un mur. Les autres le regardaient. L’assassin mettait ses nerfs à rude épreuve.― Je suppose qu’il n’a laissé aucune empreinte ! déclara-t-il.― Aucune inspecteur, fit l’officier de la police scientifique.Le cadavre évacué, Tissier resta un instant sur les lieux du crime. Il réfléchissait, observait. Encore une fois, le tueur avait pénétré sans effraction. Ses victimes le connaissaient. Il en avait la certitude.Six jours plus tard, l’enquête n’avait pas progressé. La police se contentait de surveiller les rues du secteur. Tissier se décida à raser sa barbe de trois jours. Il voulait être présentable. Il avait rendez-vous avec Barbara dans un bouchon lyonnais. Entre eux, le courant passait.Comme le soir de leur rencontre, le froid et le brouillard régnaient en maître. Quand il sonna à l’interphone, elle répondit aussitôt et une minute plus tard, sa robe de soie bleue apparut dans le hall. Un petit foulard jaune porté autour du cou masquait la courbe naissante de ses seins. Elle n’était pas seulement belle, elle était désirable.Ils avaient réservé une table et leurs mains s’étaient frôlées au moment de prendre la carte que le restaurateur leur tendait. Léo ajusta ses lunettes. Barbara semblait sous le charme et inspirée par le menu.― Et votre enquête, elle avance ? demanda-t-elle.― Pas vraiment. Mais je n’ai pas envie d’en parler. Vous avez choisi ?― Ce soir, je dérogerai à mes habitudes : entrée avec salade et présentation charcutière, andouillette beaujolaise au vin blanc accompagnée de cardons, une cervelle de canut pour le fromage et en dessert je prendrai une tarte à la praline sur coulis chocolaté. Un bon repas s’accompagne d’un bon vin. J’hésite entre un pot de Beaujolais ou de Côte du Rhône.― Je prendrai la même chose que vous !― Je sais, c’est un peu gras mais on doit tous mourir un jour !― Merde ! Je crois que vous venez de me donner la solution !Tissier se leva brutalement, renversant sa chaise sous les yeux étonnés de Barbara. Il héla le restaurateur et deux minutes après il s’installait devant l’ordinateur du bouchon. Tout en tapant frénétiquement sur le clavier, il expliqua à la jeune femme :― Je viens de comprendre que tous les crimes correspondent à l’ordre d’un repas sur une carte de restaurant !La maraîchère, retrouvée noyée, fournit les restaurants. La femme pendue par un croc de boucher est traiteur, elle les approvisionne en viande. L’homme étranglé avec un fil d’acier est fromager et le dernier, maître pâtissier chocolatier. On a aussi retrouvé un homme noyé dans un tonneau de vin et jusqu’à ce soir je n’avais pas fait le lien. Il manquait du vin à cette carte sanglante !L’inspecteur se retourna vers Barbara postée derrière lui et déposa un baiser furtif sur sa joue. Au même instant, une photo s’afficha, celle d’un concours de cuisine qui avait eu lieu des années avant. Toutes les victimes étaient là, souriantes, membres du jury. Une seule était encore vivante : la présidente, restauratrice de renom. Tissier s’empara de son téléphone.En un instant, il ameuta ses équipes. Il leur révéla sa découverte. Un candidat avait été recalé à un concours avec une note infamante de 6/20 attribuée par la présidente, note unanimement relayée par les autres. Soudoyés ? La Table renommée que tenaient ses parents fut discréditée. Ruinés, ils s’étaient suicidés tandis que le restaurant de la présidente, concurrente directe, gagnait parallèlement en notoriété. Il fallait agir vite ! Le tueur allait sévir pendant la nuit ! Le dernier crime remontait à six jours. Or on était le 30 novembre, date de promulgation des résultats du concours cinq ans auparavant et il était 21h30.Rapidement les policiers se déployèrent au restaurant de Madame Defoe, la présidente. Elle était sans doute la prochaine cible, brebis destinée à un prédateur sans pitié.Une heure plus tard, le brouillard dense et la nuit noire,complices du tueur,enveloppaient tout. Le restaurant était désert. Soudain, un bruit sourd : l’homme venait de s’infiltrer dans les locaux. Des pas feutrés : il progressait avec précaution. Sa silhouette noire sortit peu à peu de la pénombre. Madame Defoe ne bougeait pas mais ses mains tremblaient. Les policiers, tapis dans l’ombre, se ruèrent sur le tueur lorsqu’il alluma un briquet. Dans l’autre main, un bidon d’essence. Le liquide coulait.― Putain, il veut foutre le feu ! hurla Tissier.L’inspecteur avait l’habitude des arrestations musclées. Le pyromane s’était débattu, tentant d’enflammer ce qui se trouvait autour de lui. Bilan : deux hommes légèrement brûlés mais le tueur était maîtrisé.Fin décembre Tissier le rencontra pour la dernière fois.― Toujours pas de regrets Monsieur Bourgin ?― Non, aucun !― Même pas celui d’avoir manqué votre dernière victime?― Manquée ? Vous croyez ?Ce furent leurs dernières paroles. Ils ne se reverraient jamais.L’enquête diligentée pour vérifier la fraude du jury lors du concours, jeta l’opprobre sur la présidente, Madame Defoe. Traînée dans la boue par la presse, sa ruine était assurée. On retrouva son corps, un mois plus tard, flottant dans la Saône. Le brouillard s’était levé. -
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